Qu’est-ce que l’anorexie

L’anorexie semble centrer uniquement sur l’alimentation et sur l’obsession du poids. Pourtant, c’est une véritable maladie, qui révèle un malaise psychologique important. Plus l’anorexie est dépistée tôt, plus facile elle sera à traiter.

Maigrir à tout prix
Est-ce dangeureux pour la santé ?
Comment s’en sortir ?

Les anorexiques cherchent à restreindre leur alimentation en vue de perdre du poids, alors qu’ils sont déjà minces, voire maigres. Les quantités consommées sont anormalement basses, beaucoup d’aliments, en particulier les graisses et les produits sucrés, sont évincés. Ces restrictions peuvent être associées à une consommation d’eau excessive, et à la prise de laxatifs en vue du contrôle du poids. Certains anorexiques souffrent aussi de crises de boulimie, pendant lesquelles ils avalent en très peu de temps d’énormes quantités de nourriture et tout ça en n’éprouvant aucun plaisir. Ensuite, ils vont, dans la plupart des cas, volontairement vomir.

Un amaigrissement excessif aboutit à une dénutrition, avec perte de masse musculaire. Cela peut avoir des répercussion sur le fonctionnement cardiaque (le coeur est un muscle), avec des troubles du rythme et une hypotension artérielle. Les personnes anorexiques sont toujours très frileuses. Sur le plan digestif, l’évacuation des aliments de l’estomac et le transit intestinal se ralentissent, ce qui renforce le manque d’appétit. Les défenses immunitaires s’amoindrissent, avec un risque accru d’infection. Lorsque l’indice de masse corporelle descend en dessous de 13, la dénutrition est très grave, en dessous de 11, c’est la vie qui est en jeu.

Au moins un tiers des anorexiques s’en sortent bien, retrouvant un poids normal et indemnes de troubles psychologiques. Un second tiers conserve des anomalies du comportement alimentaire, encore trop de restrictions ou des accès boulimiques, avec un mal-être persistant, une vie sociale et affective difficile. Le dernier tiers évolue mal, vers une dénutrition grave et une dépression chronique. Au-delà de 10 ans d’évolution, de 5 à 15 % des malades décèderaient, 20 % après 20 ans. Inquiétants ces chiffres ? Pourtant, depuis les années 1980, les troubles du comportement alimentaires sont de mieux en mieux diagnostiqués et traités par les intervenants du milieu de la santé tels les psychiatres, généralistes, et diététiciens. A chacun donc d’être vigilants vis-à-vis de son entourage : plus la prise en charge est précoce, plus elle est efficace.

 

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